Découvrez comment appliquer la nouvelle législation imposant l’apposition de pictogrammes de recyclage sur l’étiquetage des emballages et comment elle s’applique aux entreprises des secteurs de l’alimentation, des cosmétiques et de la chimie.
Le 1er janvier 2025, l’une des obligations les plus visibles et les plus opérationnelles du décret royal 1055/2022 relatif aux emballages et aux déchets d’emballages est entrée en vigueur : le marquage obligatoire des emballages avec des informations claires sur le conteneur ou la fraction de collecte. Cette mesure, qui vise à améliorer le tri et le recyclage des déchets, concerne directement les fabricants, les emballeurs, les importateurs et les distributeurs, y compris les secteurs avec lesquels nous travaillons chez MarCoPack : l’alimentation, les cosmétiques et les produits chimiques.
Ce décret royal est une étape clé dans la stratégie espagnole et européenne vers une économie circulaire. Outre une meilleure gestion des déchets, il vise à permettre aux consommateurs d’identifier plus facilement comment et où recycler chaque emballage. Pour les entreprises, il représente un défi technique et de conformité, mais aussi une opportunité de renforcer leur image durable et de moderniser leurs emballages.
Voici ce que vous devez prendre en compte pour adapter vos emballages et vos étiquettes à cette nouvelle obligation légale.
Cadre juridique et calendrier de mise en œuvre
Le décret royal 1055/2022 décret royal 1055/2022approuvé le 27 décembre 2022, s’applique à tous les types d’emballages : ménagers, commerciaux et industriels. Cette réglementation est progressivement mise en œuvre depuis 2023, et en janvier 2025, plusieurs pays (dont l’Espagne) ont rendu obligatoire l’utilisation de symboles normalisés pour indiquer le type de recyclage de chaque emballage.
En outre, cette législation est alignée sur la directive 94/62/CE et anticipe les principes du futur règlement européen sur les emballages (PPWR), qui renforcera l’harmonisation réglementaire au sein de l’UE.
En Espagne, elle est également complétée par la loi sur les déchets 7/2022(sur les déchets et les sols contaminés pour une économie circulaire), qui renforce la traçabilité des emballages.
Quelles sont les obligations actuelles du règlement ?
- Identification du type de matériel d’emballage (selon UNE-EN 13430)
- L’emballage doit indiquer le type de matériau (plastique, carton, métal…) avec son code alphanumérique. Exemple : « PET 1 » pour le plastique PET, « PP 5 » pour le polypropylène.
- Instructions de séparation ou de recyclage : le consommateur doit recevoir des instructions claires sur le conteneur dans lequel il doit déposer l’emballage. Exemple : « Mettez-le dans le conteneur jaune ».
- Icônes standardisées (non inventées par les marques) :
- Les symboles graphiques officiels doivent être utilisés (par exemple, ceux du projet de laboratoire circulaire d’Ecoembes en Espagne ou ceux de Citeo en France).
- Il est interdit de créer vos propres icônes de recyclage qui sèment la confusion dans l’esprit du consommateur.
- Interdictions importantes :
- Le symbole du point vert ne peut être utilisé si l’entreprise n’est pas membre d’un système de responsabilité élargie (comme Ecoembes).
- Les symboles trompeurs en forme de flèche sans support légal sont interdits.
- Vous ne pouvez pas dire « 100 % recyclable » si seule une partie l’est.
2. Obligations de marquage : que doit-on trouver sur l’emballage ?
À partir du 1er janvier 2025, tous les emballages ménagers devront être affichés de manière visible et lisible:
- Le conteneur de destination: par exemple « conteneur jaune » ou « conteneur bleu ».
- Dans le cas des emballages réutilisables, ils doivent comporter le symbole du système de dépôt, de retour et de remboursement (DRS).
- Pour les emballages multicouches ou composites, il convient d’indiquer la forme de séparation correcte ou le contenant du matériau prédominant.
- Messages interdits: Des expressions telles que « respectueux de l’environnement » ou des expressions similaires qui pourraient conduire à un abandon dans la nature sont interdites.
- Le marquage doit rester visible même après l’ouverture de l’ emballage.
3. quelles sont les entreprises concernées ?
A toutes les entreprises qui :
- Fabrication ou importation de produits avec emballage physique
- Des étiquettes contenant des informations sur le recyclage sont apposées
- Commercialiser en Espagne ou dans un autre pays de l’UE
L’impact sur les industries alimentaire, cosmétique et chimique
Ce changement a d’importantes implications pratiques :
- Refonte des étiquettes: intégration de nouveaux symboles et d’indications claires.
- Coordination avec les fournisseurs : veillez à ce que les fournisseurs d’emballages soient au courant de la réglementation.
- Impact sur les machines: l’adaptation des imprimantes, des étiqueteuses ou des systèmes de vision peut être nécessaire.
- Compatibilité avec d’autres législations: doit être compatible avec le règlement sur l’information alimentaire (1169/2011), le règlement sur les cosmétiques et l’étiquetage CLP pour les produits chimiques.
- Coûts opérationnels: refonte, stock d’anciennes étiquettes, formation du personnel et contrôles de qualité.
4. les pictogrammes de recyclage
Avec ce règlement, les emballages ménagers devront obligatoirement comporter un symbole indiquant clairement dans quel conteneur ils doivent être déposés. À cette fin, les différentes SCRAP d’emballages se sont mises d’accord sur un symbole commun, disponible dans différents formats et dans toutes les langues officielles de l’Espagne: espagnol, catalan, basque et galicien.
Types de pictogrammes par conteneur
Chaque type de matériau doit porter un symbole spécifique indiquant sa destination finale :

- Récipient jaune: plastique, métal et briques.
- Conteneur bleu: papier et carton.
- Contenant vert: verre.
- Contenant marron: emballage compostable (certifié UNE EN 13432:2001).
Il convient de noter que la symbologie varie selon que le produit est destiné au marché national ou international.
ECOEMBES propose un MANUEL POUR LES ENTREPRISES, qui explique comment appliquer ces symboles et leurs différentes variantes, que nous avons résumées ci-dessous :
Formats disponibles
Deux versions sont proposées par pictogramme :
- Version A: pour les espaces confinés.
- Version B: pour les grands espaces et une meilleure visibilité.

Ils peuvent être intégrés en couleur officielle, en noir et blanc ou en toute autre couleur sur un fond blanc ou transparent.
Le multilinguisme obligatoire
Pour les produits distribués dans plusieurs communautés autonomes ayant une langue co-officielle, il est recommandé d’adapter le pictogramme à la langue correspondante du marché (par exemple, le catalan en Catalogne, le galicien en Galice, etc.) Il existe des versions officielles en espagnol, catalan, basque et galicien.
Il existe en outre des versions anglaise, française, italienne et portugaise, ainsi qu’un symbole générique pour les emballages destinés à plusieurs pays ou placés directement sur le marché international. Si le même emballage est également distribué sur le marché national, il doit, dans la mesure du possible, être représenté dans la couleur appropriée.

Comment appliquer les pictogrammes
- Si l’emballage est composé de plusieurs matériaux facilement séparables (par exemple, une boîte de céréales avec un sac intérieur), chaque partie doit être marquée du symbole correspondant.
- Si les matériaux ne sont pas séparables (multicouches), le contenant du matériau prédominant doit être indiqué.
- Le symbole doit être placé de préférence sur l ’emballage primaire ou sur l’étiquette.
- Taille minimale recommandée : 10 mm (minimum autorisé : 8 mm).
- Une marge libre d’éléments graphiques autour du symbole doit être respectée.
Restrictions
Ce n’est pas possible :
- Modifier le symbole (forme, couleur, proportions).
- L’utilisation de couleurs illisibles sur des fonds non contrastés.
- Insérer du texte ou des graphiques superflus dans le symbole.
5. Guide pratique pour la mise en œuvre du changement
Voici les étapes recommandées pour une mise en conformité en douceur :
- Passez en revue tous les emballages actuels et classez ceux qui sont concernés.
- Sélectionnez les pictogrammes et les messages appropriés en fonction du type d’emballage.
- Concevoir des étiquettes mises à jour qui intègrent le marquage obligatoire et répondent aux critères de visibilité et de lisibilité.
- Validez avec les fournisseurs que les nouvelles étiquettes peuvent être produites dans les délais.
- Planifiez la transition: séparez les stocks existants et marquez clairement les nouveaux emballages.
- Formez l’équipe aux nouvelles exigences.
- Contrôler la conformité avant la date d’entrée en vigueur.
6. Questions fréquemment posées
S’applique-t-elle uniquement aux emballages ménagers ?
Non, bien que l’obligation de marquage concerne directement les emballages ménagers, l’arrêté royal s’applique également aux emballages commerciaux et industriels avec d’autres obligations.
Qu’advient-il du stock produit avant le 1er janvier 2025 ?
Il peut rester sur le marché, mais doit être différencié des produits portant le nouvel étiquetage.
Puis-je utiliser des pictogrammes génériques ?
Les symboles génériques ne suffisent pas : l’indication du contenant doit être claire et compréhensible.
Le symbole Ecoembes « Recycle » est-il obligatoire ?
Il n’est pas obligatoire, mais il est autorisé et recommandé en raison de sa reconnaissance par les consommateurs.
Qu’en est-il des emballages difficiles à séparer ?
Le matériau prédominant et le conteneur correspondant doivent être indiqués.
7. Ressources utiles pour les entreprises
- MITECO Interpretative Guidance – Note interprétative sur le marquage des emballages
- Manuel d’utilisation du symbole de recyclage Ecoembes
- Guide d’écoconception des emballages Ecoembes et Ihobe
- Guide d’étiquetage environnemental Ecoembes et Ihobe pour les conteneurs et les emballages
- Le symbole de PROCIRCULAR pour le recyclage des emballages ménagers
- Registre des producteurs de produits (section emballages) – informations institutionnelles MITECO
La nouvelle obligation de marquage sur les emballages n’est pas seulement une obligation légale : c’est une opportunité pour les entreprises de moderniser leurs processus, de s’aligner sur les attentes des consommateurs et de faire preuve d’un réel engagement environnemental.
Chez MarCoPack, nous aidons nos clients à mettre en œuvre cette nouvelle réglementation en adaptant leurs machines d’étiquetage aux nouveaux besoins. Contactez-nous !
Alejandro Serrano Romero
Cadre exportateur MARCOPACK





